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BON SENS – Un film qui nous ramène à l’essentiel

Dernière mise à jour : il y a 2 jours

Un film imaginé par Soël Briche – Images en grande partie de Sébastien Mitard – Montage de Soël Briche


Il existe des films qui divertissent, d’autres qui inspirent… et puis il y a ceux qui nous rappellent pourquoi on pêche. BON SENS, né d’une idée originale de Soël Briche, monté par lui-même et porté par les images réalisées en grande partie par Sébastien Mitard, fait incontestablement partie de cette dernière catégorie.


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Né d’une envie sincère – filmer un moment de pêche authentique – le projet a longtemps été repoussé, freiné par le manque de temps et les imprévus. C’est finalement en 2023 que quelques jours volés au rythme du quotidien permettent un tournage improvisé, où rien, absolument rien, ne se déroule comme prévu. Peu de rushs. Beaucoup de concessions. Et une frustration bien connue de ceux qui cherchent à faire les choses avec soin. Pourtant, c’est précisément dans cette imperfection que le film trouve son souffle. Dans cette matière brute, rare, honnête, qui devient la base d’un film conceptuellement différent, plus intime que spectaculaire, plus profond que démonstratif.


Un film qui a résonné en moi

J’ai particulièrement apprécié BON SENS, peut-être parce qu’il incarne quelque chose que j’ai moi-même tenté de défendre — parfois avec difficulté, je l’avoue — surtout quand on dirige un magazine. Entre l’envie de partager, d’informer, de faire rêver… et la nécessité de protéger les lieux, les poissons, les valeurs, l’équilibre est souvent fragile. Ce film rappelle avec force que certaines choses doivent rester à leur place : discrètes, préservées, respectées.


Je me souviens aussi des longues heures passées à modifier les arrière-plans des visuels de Soël et d'autres, à gommer une berge reconnaissable, à flouter une ligne d’horizon, à effacer un arbre trop identifiable. Oui je m'en excuse... ou pas ! Tout pour que l’on ne puisse pas situer le lieu.Tout pour protéger. Tout pour respecter.

Cet esprit, je l’ai toujours aimé. Et ce film le porte à merveille.


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Aujourd’hui encore, chaque fois que je parle d’une destination sur Carp Collect’Or, cette même interrogation revient : Que montrer ? Quoi préserver ? Comment raconter sans trahir ?

BON SENS remet ces questions au centre. Avec finesse. Avec humilité. Avec… du bon sens.

Les lieux ne sont pas montrés — et c’est précisément le message

La première force du film est là : on ne sait pas où ils sont. On devine un étang, une rivière, une berge sauvage… mais rien n’est identifiable.Aucun spot mis en péril.Aucune localisation trahie.

Ce choix n’est pas un hasard. Il est un positionnement assumé.

La beauté d’un lieu ne devrait jamais devenir une monnaie d’échange.Le secret d’un spot doit rester un secret. La pêche mérite mieux que la géolocalisation permanente.


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Même le big fish reste dans l’ombre

C’est l’un des moments les plus forts du film : le big fish n’est pas montré. Non pas pour créer un effet de style, mais pour une raison plus noble : le préserver. Ne pas le livrer aux repères visuels. Ne pas l’exposer à la surexploitation.

Soël l’a rencontré. Il l’a combattu. Il l’a respecté. Et cette rencontre suffit.

Le film ne montre pas un trophée : il montre un moment.


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Un film tourné en close-up, brut, immersif

Une autre particularité du film tient à son langage visuel : un tournage presque exclusivement en close-up, sans démonstration technique, sans séquences pédagogiques, sans artifices.Juste les essentiels.

Des plans serrés, des textures, des gestes, de la lumière brute.On ne regarde pas la scène : on y est.

On entend les doigts glisser sur la ligne,on sent la tension monter avant le combat,on perçoit le souffle court, la froideur du vent,ce petit frisson de vérité que seule la pêche sauvage peut offrir.

Un cinéma d’immersion, simple mais terriblement efficace.

Simplicité, nature… et une bonne bière

BON SENS respire l’outdoor dans ce qu’il a de plus vrai : le vent dans les roseaux, les pas sur un vieux ponton qui craque, la brume matinale, les silences qui en disent long. Et comme dans tout tournage de pêche digne de ce nom, une bonne bière n’est jamais très loin. Non pas comme un gimmick, mais comme un symbole d’amitié, de pause, de sincérité. Un geste authentique, aussi vrai que les combats qu’on partage.


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Un film minimaliste, mais essentiel

Avec peu de rushs, Sébastien Mitard aurait pu se retrouver limité. Il en fait un langage. Plans serrés, respirations, lumières naturelles, silences assumés… Une sobriété qui enrichit. Un minimalisme qui révèle.

Le résultat : un film court, humble, mais d’une justesse rare. Un film qui rappelle que la pêche est une aventure intérieure autant qu’un moment partagé. Que nos lieux doivent être protégés. Que nos rencontres — humaines ou animales — méritent le respect. Que montrer moins, c’est parfois dire beaucoup plus.

En guise de conclusion

On fait tous des erreurs. On a tous parfois montré trop, dit trop, publié trop vite. L'’important est de savoir se remettre en question, d’avancer avec plus de respect, plus de conscience, plus de… bon sens.

Et pour tout cela : MERCI à Soël Briche pour l’idée et le montage, à Sébastien Mitard pour ses images, pour cette philosophie, pour ce rappel essentiel, et pour ce BON SENS dont notre passion a tant besoin.






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